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Un trop grand silence entoure la vie et l’action politique de Napoléon III, qui a eu l’un des plus longs règnes de l’histoire de France. Et le mystère s’épaissit encore si l’on s’intéresse à sa jeunesse, vécue en grande partie en Suisse. Né à Paris, ce neveu de Napoléon Ier se réfugiera à la suite de Waterloo avec sa mère, la reine Hortense de Beauharnais, sur les bords du lac de Constance, où celle-ci achètera en 1824 le château d’Arenenberg dans le canton de Thurgovie. C’est là qu’il finira sa scolarité en allemand, obtiendra la nationalité suisse avant de gagner ses galons de capitaine d’artillerie de l’armée bernoise. Consacré au suffrage universel président de la République en 1848, puis empereur des Français en 1852, jamais il ne reniera ses amitiés suisses. C’est à ce titre qu’il contribuera, avec le général Dufour, et au bénéfice de ses deux patries, au rattachement définitif à la Confédération du canton de Neuchâtel enlevé à la Prusse, et qu’il soutiendra la fondation du CICR par Henry Dunant suite à la bataille de Solférino. Il favorisera par ailleurs l’accession des juifs suisses à la nationalité pleine et entière. Il mourra en 1873 des suites d’une opération chirurgicale en Angleterre, avec son passeport suisse dans sa poche.

Georges Assima a effectué sa scolarité à Pully avant de décrocher un doctorat ès SSP, histoire mondiale, et un MBA à l’Université de Lausanne. Il a été économiste dans l’Administration fédérale et cantonale, professeur d’économie de la Faculté des Sciences économiques et administratives de l’Université du Burundi à Bujumbura. Professeur d’histoire, lecteur et conférencier, il est l’auteur de plusieurs ouvrages d’histoire.